Pourquoi les vieux manuscrits inspirent toujours l’esthétique gothique
Dans le silence feutré des bibliothèques anciennes, entre les rayonnages sombres et lourds de poussière, subsistent des trésors que le temps n’a pas su effacer. Les vieux manuscrits, ces codex aux pages de parchemin travaillées par des mains patientes, continuent de fasciner autant par leur matérialité que par la poésie secrète qu’ils recèlent. Porteurs d’un monde où l’encre noire dansait sur la peau fragile du parchemin, ornementés de lettrines aux arabesques complexes et d’enluminures étincelantes, ils offrent une esthétique fondatrice d’un univers gothique chargé d’ombres et de lumière. Pourquoi ces reliques médiévales, à la fois objet d’histoire et actes d’art, nourrissent-elles toujours la sensibilité gothique contemporaine ? Comment leur force tranquille et mystérieuse traverse-t-elle les siècles pour irriguer aujourd’hui encore une culture visuelle, souvent sublime dans la noirceur, une identité graphique qui joue sur cette alliance entre tradition et obscurité ? Cette plongée dans les mystères des vieux manuscrits dévoile une fascination qui dépasse la simple curiosité historique : un dialogue intime entre l’âme et la matière, entre le sacré et le profane, entre l’écrit, l’image, et la puissance évocatrice d’un style qui refuse de s’éteindre.
Les manuscrits médiévaux comme piliers de l’esthétique gothique
Le gothique ne se limite pas à ses immenses cathédrales et à ses voûtes élancées. Aux fondations mêmes de cette esthétique, les manuscrits médiévaux occupent une place centrale. Fruit de longues heures passées au sein des scriptoria, ces lieux consacrés où la calligraphie et l’art du dessin rivalisaient d’exigence sont la matrice d’un style forgé dans l’encre noire et les pigments précieux. Les rares artisans — moines ou laïcs — qui prenaient soin d’inscrire le texte sacré ou profane sur le parchemin y développaient une écriture gothique caractéristique dont la typographie gothique, serrée et pointue, devient la signature indélébile.
Ce qui fascine dans ces manuscrits, c’est cette alliance entre rigueur et fantaisie, entre la structure typographique et la liberté des enluminures. Chaque page est une composition pensée comme un sanctuaire miniature, où la lettrine ouvre une fenêtre sur un monde visuel, riche en symboles et en rythmes. Ces codex, souvent ornés d’un délicat doré et d’ombres subtiles, donnent corps à une esthétique qui oscille entre lumière et obscurité, déjà si chère aux âmes gothiques.
L’un des exemples les plus emblématiques est l’« Apocalypse de Saint-Sever », un manuscrit du XIe siècle, où la violence narrative du texte biblique se trouve transcendée par une mise en image où les lignes vibrent d’une étrangeté singulière. Plus qu’un simple livre, c’est un artefact qui transpose sur le parchemin un univers d’ombres, signalant dès cette époque les origines profondes d’un style qui aura traversé les âges, chaque enluminure évoquant un théâtre d’effets dramatiques que l’on retrouve dans les décors gothiques.
- La typographie gothique, synonyme d’ordre et de densité visuelle.
- Les enluminures : figuration mystique et ornementation baroque.
- Le parchemin, support vivant et précieux donnant relief au texte et à l’image.
- La calligraphie comme acte méditatif, porteuse d’une poésie silencieuse.
- Le scriptorium, espace de création et de dialogue entre le sacré et l’artiste.
Élément | Fonction | Impact dans l’esthétique gothique |
---|---|---|
Typographie gothique | Organiser le texte avec une esthétique rigoureuse | Inspirations pour les polices contemporaines gothiques et designs de logos |
Lettrine | Marquer un début visuel fort dans le texte | Symbole de grandeur et d’importance, souvent réinterprété en design graphique |
Enluminure | Ornementer et illustrer, donner vie au texte | Éléments décoratifs repris dans l’identité visuelle et les ambiances gothiques |
Parchemin | Support noble et organique | A inspiré textures et papiers d’art pour créations gothiques modernes |
Reliure ancienne | Protection et mise en valeur du manuscrit | Emblème du charme et mystère des archives gothiques |

Typographie gothique : le souffle d’une écriture à la fois énigmatique et solennelle
La typographie gothique est une invitation à pénétrer un univers graphique chargé de sens, un langage visuel où chaque lettre est sculptée dans un équilibre tendu entre fermeté et élancement. Cette écriture, parfois désignée sous le terme de « lettre noire », est née progressivement dans les ateliers médiévaux, améliorée à partir de la fin du XIIe siècle pour atteindre son apogée aux XVe et XVIe siècles. Elle s’impose alors comme le reflet d’une époque où la volonté de clarté et de révérence transcendait l’acte même d’écrire.
À la lumière vacillante d’une chandelle, la main du moine s’applique avec soin sur le parchemin. L’encre noire, souvent faite d’un mélange de suie et de résines, sèche lentement, offrant aux pleins et déliés une profondeur presque gravée. La forme des lettres n’est jamais laissée au hasard : les hauteurs s’allongent, les angles se tendent et le tracé parfois se fracture pour composer un rythme visuel saisissant.
Ce souci esthétique dépasse la simple transcription du texte : c’est une affirmation de la puissance spirituelle et de la hiérarchie du savoir. Dans l’univers gothique contemporain, cette typographie retrouve un souffle singulier, imposant une allure mystérieuse, parfois un voile de nostalgie, que les graphistes exploitent pour donner vie à des créations évoquant cette atmosphère chargée de gravité.
- La verticalité des lettres : symbole d’ascension vers le divin.
- Les formes anguleuses et parfois brisées, reflet de la complexité du monde visible.
- L’encre noire, dense, qui donne corps et profondeur au texte.
- Le contraste marqué entre pleins et déliés pour un effet dramatique.
- Une écriture pensée comme un art vivant, meditatif et ritualisé.
Caractéristique | Fonction symbolique | Résonance dans l’esthétique gothique actuelle |
---|---|---|
Verticalité | Accès au spirituel, élévation | Imposante silhouette typographique dans les titres et logos |
Formes anguleuses | Complexité et tension | Ambiance dramatique et sombre, effet de gravité |
Encre noire intense | Contraste entre ombre et lumière | Base pour palettes graphiques sombres et énergiques |
Contraste pleins/déliés | Vie et mouvement | Mouvement visuel dans compositions statiques |
Aspect ritualisé | Respect du sacré | Cohérence dans les projets d’identités visuelles gothiques |
On voit bien que cette domaine typographique a laissé une trace profonde sur les arts graphiques gothiques modernes, comme en témoigne l’essor de polices inspirées de la lettre gothique dans les journaux, les affiches, ou encore les logos spécialisés. Pour approfondir cette exploration, découvrez comment la typographie gothique s’impose dans le design contemporain.
L’art de l’enluminure : lumière et mystère sur le parchemin
Au-delà de la simple calligraphie, l’enluminure est l’une des composantes essentielles qui confèrent aux vieux manuscrits ce caractère si particulier qui fascine les passionnés de l’esthétique gothique. Véritable alchimie entre pigment, or, et récit, elle métamorphose la page en un théâtre symbolique où la lumière scintille encore à travers les siècles.
Les enluminures ne sont pas de simples décorations : elles portent un sens profond, souvent codé, où chaque couleur, chaque forme, chaque motif se rapporte à un univers spirituel, moral ou même politique. La représentation éclaire les textes, elle les met en scène et invite à une contemplation presque mystique, ce qui résonne avec ce goût gothique pour l’obscur, la profondeur et le secret.
Les techniques utilisées, que ce soit la tempera ou même, plus tard, la peinture à l’huile, permettent de jouer avec les reflets et les textures. Le fond d’or, omniprésent, transforme la matière en un éclat sacré, contrastant avec la sobriété de l’encre noire et du parchemin, tout comme l’obscurité qui cède parfois la place à des éclaircies lumineuses dans les cathédrales gothiques.
- Le choix minutieux de pigments rares, souvent d’origine minérale ou végétale.
- Les fines feuilles d’or qui évoquent la lumière divine.
- Le dessin précis des motifs, parfois empreint d’humour ou d’ironies cachées.
- L’interaction entre texte et image, qui invite à une lecture à double niveau.
- La réalisation dans un scriptorium, lieu de vie collective et silencieuse.
Technique | Fonction | Effet sur la perception gothique |
---|---|---|
Tempera | Application de pigments avec liant à base d’œuf | Surface lumineuse, finesse délicate |
Or en feuille | Illumination de la page | Effet sacré et scintillant, contraste saisissant |
Aquarelle et gouache | Données colorées et ombrages subtils | Accentue la profondeur symbolique |
Lignes noires d’encre | Délimitation et définition | Structure visuelle intense, clarté |
Parchemin naturel | Support résistant et vivant | Texture authentique et chaleureuse |
Une vision plus approfondie de cette alchimie se trouve au cœur des collections de manuscrits gothiques dans les grandes bibliothèques, où les visiteurs peuvent ressentir le poids du temps suspendu dans ces œuvres.
La symbolique dans les vieux manuscrits et son écho dans l’univers gothique
Le gothique est un monde de symboles, où chaque élément porte une charge quasi mystique. Les vieux manuscrits incarnent parfaitement cette modalité de transmission : par le langage pictural autant que par la force éclatante de la lettre. À l’intérieur des codex, la lecture ne se limite pas au texte. Le regard est happé par la danse des formes, la structure des pages, les motifs secrets qui s’y cachent.
Parmi les symboles récurrents, le manteau bleu de la Vierge, le cygne navré, ou encore les scènes d’apocalypse illustrent des mythologies visuelles qui traversent autant l’histoire que l’imaginaire gothique. Le codex ancien devient ainsi un portail vers un ailleurs : le scriptorium, véritable cathédrale du savoir et de la transmission, est en ce sens un lieu sacré.
Ce symbolisme étroitement lié à une spiritualité exigeante trouve un écho dans les décors, les vêtements ou les identités visuelles gothiques contemporaines. Ces motifs, extraits des vieux manuscrits, assistent à une renaissance constante, où leur lecture reste une expérience intime, et parfois subversive.
- Motifs floraux et bestiaires étranges rappelant la nature mystérieuse.
- Iconographie religieuse, notamment liée à la figure de la Vierge et du Christ.
- Scènes d’apocalypse et figures bibliques marquant l’intensité dramatique.
- Symboles héraldiques et devises – ex-libris et marques d’appartenance.
- Jeu subtil sur la lumière et les ombres dans la composition.
Symbole | Signification profonde | Usage dans l’esthétique gothique contemporaine |
---|---|---|
Manteau bleu de la Vierge | Reine du ciel, pureté | Référence fréquente dans les costumes et iconographies |
Cygne navré | Temps qui vient, mélancolie | Signature dans les graphismes et symboles gothiques |
Apocalypse | Fin des temps, révélation | Inspiration pour œuvres littéraires et visuelles |
Lettrine ornée | Début sacré, importance | Éléments repris dans logos et typographies |
Pour une analyse complète et nourrie des symboles utilisés, le regard curieux se tournera vers les univers proposés dans des projets consacrés à la charte graphique gothique ou encore les multiples éléments graphiques d’identité gothique.
L’influence des reliures anciennes et du parchemin dans l’univers visuel gothique
La reliure ancienne, plus qu’une simple pièce de fabrication, est un gage d’intemporalité et d’authenticité. Ces couvertures de cuir, ornementées et souvent porteurs des sceaux ou des marques héraldiques, confèrent à l’objet-livre une présence qui dépasse le temps. L’esthétique gothique contemporaine trouve là un point d’ancrage fort, souvent repris dans la création de couvertures de livres, portfolios, et même d’éléments décoratifs pour intérieurs sombres et mystérieux.
Quant au parchemin, il garde sa place de support vivant. Fait de peau d’animal, il offre à la fois une texture fragile et une résistance étonnante. Sa couleur légèrement jaunie, ses irrégularités, ses petits accidents contribuent à la dimension singulière des manuscrits gothiques. Dans le graphisme et les mises en scène visuelles, cette matière inspire textures, fonds et atmosphères liées à l’authenticité et à la mémoire.
- Reliures travaillées, dorures et estampages héraldiques.
- Parchemin translucide aux accents organiques.
- Jeu sur l’usure et la patine pour évoquer le passé.
- Texture associée à des images de savoir et de mystère.
- Inspiration pour décors d’intérieur, projets artistiques et photographie.
Élément | Qualité | Écho dans l’esthétique gothique |
---|---|---|
Reliure ancienne | Robustesse, ornementation, signature d’époque | Objet de fascination, décor d’ambiance |
Parchemin | Texture organique, fragile | Fond fréquemment utilisé en création visuelle |
Marques d’usure | Patine du temps | Renforce l’authenticité et le caractère mystérieux |
Pour s’immerger dans ce rapport au livre comme objet, regardez les propositions artistiques autour des intérieurs gothiques à l’âme ancienne ou perdez-vous dans les galeries murales empreintes d’une ambiance gothique subtile.

Le scriptorium, laboratoire silencieux d’une esthétique vivante
Le scriptorium est ce lieu mystérieux où l’encre noire, la calligraphie et la magie de l’enluminure s’unissent pour parfaire la création. Plus qu’un simple atelier, c’est un espace sacré, souvent cloîtré dans les monastères, où la lenteur du geste, la concentration et la spiritualité s’imprègnent dans chaque page. Cette atmosphère, faite de silence et de lumière tamisée, nourrit une esthétique empreinte de révérence et d’ombre — une dualité qui parle à la foi gothique contemporaine.
Les artisans qui œuvraient dans ces espaces étaient à la fois scribes, artistes et méditatifs. Leur travail s’inscrivait dans une chaîne symbolique, où la calligraphie ne se réduisait pas à une fonction utilitaire, mais traduisait une présence intime au texte, parfois même un dialogue avec le sacré. Faire naître la lettre sur le parchemin, éclairer le texte de couleurs précieuses, relier le manuscrit dans une couverture richement travaillée, tout participait à cette mise en valeur entière.
Dans la sensibilité gothique, le scriptorium incarne encore aujourd’hui cet atelier de création où se mêlent patience, savoir-faire ancestral, et quête spirituelle, fondant ainsi un lien direct avec cette esthétique ancienne, tout en s’adaptant aux usages modernes. Il devient même une métaphore pour les créateurs qui cherchent à mêler tradition et innovation, dans un espace où le temps semble suspendu.
- Le silence et la lumière : conditions d’une création méditative.
- Le patient travail de calligraphie : un art du geste.
- L’élaboration patiente des enluminures, travail d’orfèvrerie picturale.
- La reliure, dernier acte sculptural sur l’objet.
- L’esprit de communauté et de transmission.
Aspect du scriptorium | Rôle | Valeur symbolique dans l’esthétique gothique |
---|---|---|
Silence et lumière tamisée | Favorise la méditation et la concentration | Évoque l’atmosphère sacrée et mystérieuse moderne |
Calligraphie lente et rigoureuse | Création artistique et spirituelle | Inspiration pour designers et artistes contemporains |
Décoration par enluminure | Ornementation symbolique | Référence à la richesse ornementale gothique |
Reliure ancienne | Protection et mise en valeur | Objet de fascination dans la culture gothique |
Communauté d’artistes | Transmission du savoir | Modèle d’une vocation partagée |
Explorer cette atmosphère unique éclaire la création gothique dans ses dimensions les plus profondes, notamment à travers des perspectives documentées sur les bibliothèques gothiques et leurs lieux d’écriture.
La résonance contemporaine des manuscrits dans la pop culture gothique
L’esthétique des vieux manuscrits n’est pas enfermée dans un passé poussiéreux. Au contraire, elle nourrit encore aujourd’hui la pop culture gothique sous des formes multiples. Clips vidéo, jeux vidéo, séries, et même certaines collections vestimentaires revisitent ces ambiances nourries par la calligraphie, la somptuosité des enluminures, et la dramaturgie typographique.
Cette influence se traduit dans la manière dont des univers visuels entiers s’assemblent, donnant aux œuvres contemporaines une profondeur imprégnée d’histoire, alors que l’obscurité et la lumière dialoguent avec la richesse des motifs anciens. La typographie gothique rehausse les titres, tandis que des motifs inspirés de lettrines oubliées s’invitent dans des designs graphiques actuels.
Au-delà de la simple esthétique, cette démarche suscite une réflexion sur la mémoire, la valeur du manuscrit comme objet, et la relation entre ancien et moderne. Cette dynamique s’inscrit dans une continuité vivante, qui fait des vieux manuscrits des passeurs indélébiles d’un style et d’un imaginaire.
- Réutilisation des lettrines et des motifs saints dans la création visuelle.
- Référence à la typographie gothique dans la communication graphique.
- Ambiances inspirées du parchemin, des ocres et des ors dans les décors.
- Esthétique médiévale recontextualisée dans un univers moderne.
- Dialogue entre les supports anciens (manuscrits) et numériques (jeux, clips).
Support | Mode d’intégration | Effet sur l’identité gothique contemporaine |
---|---|---|
Clips musicaux | Décors et costumes inspirés par les enluminures | Création d’un imaginaire visuel profond et mystérieux |
Jeux vidéo | Renvoi à l’iconographie médiévale et typographique | Renforcement de l’immersion et de l’atmosphère |
Séries TV | Costumes et décors inspirés des codex | Authenticité et richesse narrative |
Collections capsules | Rééditions graphiques de motifs gothiques | Passage du gothique historique au fashion |
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Le dialogue entre l’écrit ancien et la création graphique gothique moderne
La beauté des vieux manuscrits réside aussi dans le dialogue constant qu’ils entretiennent avec la création graphique contemporaine. De la calligraphie minutieuse au choix des couleurs, en passant par la mise en page et la décoration, leurs héritages se retrouvent dans les éléments graphiques qui composent l’identité gothique moderne.
Cette continuité se manifeste dans la reprise de motifs ornementaux, la recréation de typographies, mais également dans la fascination pour les textures organiques — comme celles du parchemin ou des reliures anciennes — qui ajoutent profondeur et gravité aux œuvres actuelles.
La création graphique gothique s’inspire ainsi autant de la sobriété des traits que de la profusion ornementale des enluminures, donnant naissance à une esthétique parfois baroque mais toujours profondément ancrée dans une tradition où l’écrit n’est pas dénué de sens symbolique.
- Réutilisation de lettrines comme éléments décoratifs.
- Écho de la calligraphie gothique dans les traits modernes.
- Intégration des matières : parchemin, dorures, textures vieillies.
- Mémoire du codex dans la mise en page et la composition.
- Réinterprétation des motifs sacrés en clefs graphiques contemporaines.
Élément antique | Utilisation contemporaine | Impact esthétique |
---|---|---|
Lettrine | Logo, emblème, motif décoratif | Marque de grandeur et singularité |
Calligraphie gothique | Typographie digitale, éléments graphiques | Donne solennité et poids visuel |
Parchemin | Texture de fond, support visuel | Ambiance ancienne et mystérieuse |
Reliure ancienne | Design de couverture, finitions | Évoque l’histoire et la tradition |
Motifs enluminés | Ornements, illustrations | Complexité esthétique et richesse visuelle |
Les créateurs et graphistes explorent ces sources pour insuffler à leurs projets un souffle ancien et mystique, parfaitement résolu dans des approches contemporaines. Pour aller plus loin, découvrez les nombreuses ressources sur la construction d’identités visuelles gothiques dans le monde actuel.
Vieux manuscrits et récit intime : une source d’inspiration gothique personnelle
Au-delà des dimensions artistiques et graphiques, les vieux manuscrits éveillent une émotion profonde. Leur matérialité, leur histoire, la lenteur de leur fabrication, sont autant d’éléments qui résonnent avec la quête gothique d’un temps suspendu, d’une mémoire ancrée dans l’ombre.
L’expérience de suivre les tracés d’encre noire sur le parchemin, de percevoir la délicatesse d’une lettrine ouvrant un récit ancien, plonge souvent l’amateur dans un état presque méditatif. Cette relation intime tisse un dialogue entre le passé et le présent, entre la fragilité de la matière et la puissance des formes, des symboles et des textes.
C’est peut-être là le secret de la vitalité gothique dans l’ère moderne : ne jamais perdre ce lien à une forme d’authenticité et de mystère qui ne s’efface pas malgré la modernité. Une beauté qui dépasse le temps, à la fois confiante et funèbre, violente et paisible.
- Attrait pour la lenteur et le rituel artisanal.
- Résonances entre écriture manuscrite et identité gothique.
- Rappel d’une mémoire collective et intime.
- Valeur émotionnelle du livre objet, bien au-delà du contenu.
- Appréciation esthétique et spirituelle des matières anciennes.
Dimension | Relation au manuscrit | Résonance gothique |
---|---|---|
Méditation | Observation attentive du texte et des images | Appel à une contemplation intérieure, tranquille mais profonde |
Authenticité | Valeur du geste humain, du travail manuel | Recherche d’un enracinement dans le réel et la matière |
Mystère | Présence du sacré et de l’ombre dans le texte | Écho à l’intériorité gothique et à l’atmosphère obscure |
Temporalité | Matérialité fragile et durable | Invitation à un voyage entre passé et présent |
Émotion | Valeur esthétique et spirituelle | Création d’un lien personnel et intime |
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Comment les inscriptions gothiques dans la pierre prolongent les manuscrits
L’éloquence du gothique ne se limite pas aux pages fragiles des codex. Elle s’étend également au monde de la pierre, notamment dans les inscriptions qui ornent les églises, les tombeaux ou encore les monuments funéraires. Ces gravures témoignent de la fluidité avec laquelle l’écriture gothique s’est déployée, passant du parchemin aux façades, où elle devient un élément architectural à part entière.
Vers 1162, des modifications dans les formes d’écriture, notamment dans les scriptoriums de pays comme l’Espagne (San Isidoro, cathédrale de León) témoignent d’une transformation qui aboutit à la lettre gothique au tracé plus anguleux et régulier. Ces inscriptions participent au jeu d’ombres et de lumières déployé sur la pierre, prolongeant ainsi la force visuelle et symbolique du manuscrit.
Les lettres, souvent peintes à l’origine, accompagnent les motifs sculptés, conférant un rythme graphique aux façades et aux espaces sacrés. Elles deviennent un langage sculpté, où le texte n’est plus seulement lu mais aussi vu et ressenti, à travers la texture et la solidité de la pierre, mais aussi par son jeu d’ombre porté dans la pénombre gothique.
- L’écriture gothique comme élément décoratif et symbolique sur pierre.
- Évolution des formes d’écriture dans les scriptoriums médiévaux.
- Association entre texte sculpté et lumière naturelle sur les façades.
- Communication religieuse par la pierre et le texte visuel.
- Transfert symbolique entre manuscrits et architecture.
Aspect | Fonction | Résonance contemporaine |
---|---|---|
Lettres anguleuses | Soulignent la solennité des messages | Inspiration pour typographies et lettrages gothiques modernes |
Gravure et peinture | Renforcement visuel et symbolique | Elle donne une dimension tangible et authentique |
Jeu d’ombre | Mise en valeur des inscriptions | Ambiances mystérieuses en photographie et design |
Transfert du texte | De la page au monument | Voix ancestrale dans la création contemporaine |
La relation entre un manuscrit et son inscription en pierre révèle un univers gothique multiple, conjuguant écriture, image, matière et espace, que l’on retrouve souvent dans la recherche d’ambiance ou dans la réalisation de courts-métrages gothiques où lumière et texture jouent un rôle majeur.
FAQ sur l’influence persistante des vieux manuscrits dans l’esthétique gothique
- Pourquoi les vieux manuscrits fascinent-ils tant les amateurs de gothique ?
Parce qu’ils conjuguent mystère, beauté formelle et charge symbolique, créant un pont entre le passé sacré et une esthétique sombre et poétique. - Quelles sont les caractéristiques de la typographie gothique qui influencent les créations modernes ?
La verticalité, le contraste marqué des pleins et déliés, et la forme anguleuse, qui confèrent gravité et dualité à l’écriture. - Comment l’enluminure ajoute-t-elle de la profondeur au sens des manuscrits ?
Par l’usage de couleurs riches, de feuilles d’or et de motifs symboliques, elle illumine et transcende la simple lecture du texte. - Les manuscrits médiévaux étaient-ils réservés aux religieux ?
Initialement oui, mais certains codex destinés à la noblesse ou à une clientèle urbaine témoignent d’une ouverture aux mondes profanes. - Le scriptorium a-t-il une signification dans la culture gothique contemporaine ?
Il symbolise la lenteur, la patience et la quête spirituelle, valeurs toujours chères aux créateurs et amateurs gothiques.
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